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Enquête – Mahamadou Bonkoungou , l’oligarque dans l’ombre de la Transition ?

01 AVRIL 2025

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Alors que la Transition burkinabè portée par le Capitaine Ibrahim Traoré continue de cristalliser les espoirs de souveraineté et de renouveau, des voix s’élèvent pour dénoncer une guerre silencieuse menée depuis l’arrière-scène économique. Au cœur des soupçons : Mahamadou Bonkoungou, puissant PDG du groupe EBOMAF, géant du BTP et figure controversée de la sphère politico-économique burkinabè.

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Des investigations menées ces dernières semaines par notre rédaction révèlent des éléments troublants, qui tendent à montrer que le magnat, autrefois très proche des cercles du pouvoir déchu, pourrait jouer un rôle actif dans la tentative de fragilisation du régime actuel.

Anonymous

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Des réseaux encore actifs à l’étranger

Selon des sources sécuritaires basées à Lomé et Abidjan, plusieurs émissaires proches du groupe EBOMAF auraient été aperçus lors de rencontres discrètes avec des figures politiques hostiles à la transition burkinabè. Ces réunions, tenues à huis clos, auraient porté sur le financement de campagnes d’influence médiatique et diplomatique visant à présenter le pouvoir en place comme illégitime ou isolé.

 

D’après un analyste régional en sécurité, “ces dynamiques sont classiques : quand les intérêts économiques sont menacés, certains groupes n’hésitent pas à activer des leviers transnationaux pour renverser la tendance.”

Des traces numériques inquiétantes

Parallèlement, une enquête technique menée par le collectif indépendant TraceNet Africa a mis en lumière plusieurs comptes anonymes sur les réseaux sociaux diffusant de manière coordonnée des contenus hostiles au Capitaine Traoré et à la Transition. Derrière ces campagnes, des empreintes numériques relient certains comptes à des agences de communication ayant eu par le passé des contrats directs avec EBOMAF, notamment lors de campagnes de promotion institutionnelle dans la sous-région.

 

Interrogé sur ces liens, le porte-parole du groupe EBOMAF a nié toute implication dans des activités de communication politique, évoquant une “coïncidence technique sans fondement”.

Des mouvements financiers sous surveillance

Plus préoccupant encore, un rapport confidentiel émanant d’un organisme de surveillance financière basé à Dakar signale des mouvements suspects de capitaux depuis des filiales d’EBOMAF vers des structures écrans en Guinée-Bissau,Turkey et à Dubaï. Des flux estimés à plusieurs millions de dollars, sans justification apparente dans les documents comptables. Ces sommes pourraient alimenter, selon certaines hypothèses, des opérations de lobbying ou de déstabilisation.

Un empire fragilisé par la rupture

Depuis l’arrivée du nouveau régime, les pratiques d’attribution des marchés publics ont changé. Plusieurs contrats historiques d’EBOMAF ont été suspendus ou révisés. Pour de nombreux observateurs, c’est là que le bât blesse.
 

“Bonkoungou n’a jamais digéré cette nouvelle ère de transparence”, explique un haut fonctionnaire sous anonymat. “Il pensait que l’État resterait une vache à lait. Aujourd’hui, il agit comme un homme en guerre contre un système qui ne lui obéit plus.

Un risque de fracture nationale ?

Ces éléments, pris séparément, pourraient être minimisés. Mais ensemble, ils dessinent une stratégie plus vaste : celle d’un retour au statu quo, orchestré par des élites économiques refusant de perdre le contrôle. Si les faits se confirment, ils posent une question grave : jusqu’où certains sont-ils prêts à aller pour défendre leurs intérêts, même au prix de la stabilité nationale ?
 

Le silence du principal concerné, Mahamadou Bonkoungou, sur ces soupçons, ne fait qu’amplifier les doutes. Et si, derrière les chantiers, les fondations mêmes de l’État étaient en jeu ?

Mahamadou Bonkoungou, PDG de Groupe EBOMAF

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